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  • Paysages d'Argonne

    En ce long congé (pour certains) de mai, le soleil étant décidé à illuminer la moitié nord de la France, il était doux de se promener et de redécouvrir combien certaines régions peuvent être belles.

    L'Argonne en fait partie. On peut s'y promener en croisant chevreuils, renards et sangliers, en toutes saisons (d'octobre à février, hélas, on croise aussi beaucoup de chasseurs). C'est un lieu idéal pour la randonnée, pédestre ou cycliste. La forêt et les pâtures dominent cette région qui s'étend sur 3 départements: Ardennes, Marne et Meuse. 

    Ces vues, prises le 11 mai en Argonne meusienne, en témoignent.

    La première est anodine. Un chemin en sous-bois, quel intérêt, vous demandez-vous. Aucun en soi, si ce n'est le plaisir d'y randonner. Mais c'est aussi un clin d'œil à mon petit frère, Maître Chronique, car c'est l'endroit précis où il a découvert qu'il avait la "bosse" de la pétanque, dans les années 60.

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    La photo suivante a été prise à quelques hectomètres de la première. Il s'agit d'un endroit que vous pourrez mieux découvrir ici. Avec un peu de chance, vous y croiserez Bertaga qui, depuis un certain temps, écrit au jour le jour le scénario de "Bienvenue chez les Meusiens".

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    Quelques kilomètres plus loin, un autre paysage nous attend. Entre la Haute-Chevauchée et la Cote 304, une butte surplombe un petit village posé dans la verdure. Avant 1916, ce village était au sommet de la butte. Qui peut imaginer, en contemplant ce paysage paisible et ensoleillé, que des dizaines de milliers de jeunes gens y ont terminé, il y a 90 ans, leur courte existence dans des conditions atroces. Et pour quoi? Et pour qui?

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    Du village d'origine, il ne reste rien, pas une pierre, pas une fondation, ce qui, même dans ce secteur meurtri, est exceptionnel. Quelques croquis et plans permettent d'imaginer où étaient les fermes, où se dressait l'église. Il ne reste qu'une saignée de cratères que le temps a fini par recouvrir d'un doux tapis de verdure.

    Le plus grand des cratères dont la photo, prise d'en bas, ne rend pas bien le côté impressionnant, a vu, en mai 1916, 108 soldats français mourir ensemble, victimes d'une mine allemande...

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