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Neil Young

  • Le temps d'aimer

    Dan Fogelberg - Love In Time

    En janvier de l'année dernière, j'avais évoqué ici le souvenir de Dan Fogelberg qui venait d'être vaincu par un cancer de la prostate. Depuis, j'avais pu apprendre sur son site qu'il avait eu le temps de produire un dernier album avant de disparaître.

    Cet album s'appelle "Love In Time" et, si vous le commandez (ce que vous ne manquerez pas de faire) à partir du site web de Dan, vous ferez par la même occasion un don pour la recherche médicale.

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    Cet album comporte 11 titres, dont 9 compositions originales inédites. Voici ce qu'en dit Jean, la veuve de Daniel Fogelberg:

    "En 2003, alors qu'il compilait du matériel pour un CD d'enregistrements publics, Dan est tombé sur quelques maquettes brutes qu'il avait enregistrées plus tôt dans sa carrière. Il eut alors l'ispiration de les terminer et travailla sur les chansons jusque mai 2004, date où son cancer de la prostate fut diagnostiqué. En janvier et février 2006, il reprit le travail et enregistra trois nouveaux titres. En avril 2006, il compléta et séquença le CD Love In Time et me demanda de le publier après son départ. Dan nous quitta en décembre 2007 mais sa musique continue - héritage vivant de l'un des plus éclectiques et des plus talentueux parmi les musiciens, chanteurs et songwriters de sa génération".

    Je ne peux que souscrire à la dernière phrase de cette citation. S'il faut véritablement chercher une référence, le seul nom qui me vient à l'esprit parmi ses contemporains est celui de Jackson Browne, dont il est proche par le style et le talent.

    Pour cet album (posthume mais entièrement voulu et réalisé par l'artiste), Dan a absolument tout fait seul, voix et instruments.

    Deux titres, cependant, ne sont pas de sa plume. Il y a tout d'abord "Soft Voice", écrit par Larry Hickman.

    Et puis il y a surtout "Birds" de Neil Young ("for Jeanie, my own true love"), chanson d'adieu à sa bien-aimée, mais aussi à son fidèle public. Comment ne pas être bouleversé par ces vers empruntés au "Loner", les derniers de l'album?

    When you see me fly away without you
    Shadow on the things you know
    Feathers fall around you
    And show you the way to go
    It's over...
    It's over.

     

  • Jeffrey & Neil



    Pour ceux qui aiment à la fois Jeffrey Foucault et Neil Young (cela existe)...

     

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    ... ce titre devrait être un ravissement!!!

    podcast

    Et la rose est garantie sans épine... à condition de cliquer sur "PODCAST" et pas sur la flèche...

     

  • Le disque du jour: CHROME DREAMS II

    En ce moment, j'écoute ceci:

     

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    Neil Young, dans toute sa splendeur.

    Ça commence par un "Beautiful Bluebird" campagnard, enregistré à l'époque de "Old Ways". Puis "Boxcar", d'un album non publé dans les années 80, et l'on arrive aux 18'13" de "Ordinary People" extrait des sessions de "This Note's For You" avec les Bluenotes (entre parenthèses, ce titre devrait être le premier sngle - toujours pas formaté, le "Loner").

    Le reste a été enregistré récemment avec Ben Keith, Rick Rosas, Ralph Molina et quelques autres dont un chœur de "Jeunes Gens de New York" sur le dernier titre "The Way".

    66 minutes, 10 titres, du pur Neil Young avec un "No Hidden Path" de 14'33" qui nous ramène à l'époque de "Down By The River" ou "Cowgirl In The Sand" avec de longs soli de guitare inspirés et une voix plus rageuse que jamais...

     

  • Un disque, un jour: "Harvest" by Neil Young

    medium_Numeriser0006.jpgLundi 21 février 1972, rue de Metz à Nancy… Le paquet tant attendu en provenance de Wah-Wah Express était là! Attendu? Rarement un disque l'a été autant (quoique, concernant Neil Young, certains disques attendus – et je ne parle pas de ses coffrets d'archives – ne sont jamais parus).
    En janvier 1971, j'avais acquis "After the Gold Rush" (les 2 premiers albums solo n'étaient alors disponibles qu'en import - je les payai d'ailleurs 50,00F chez Lido Musique le jour même où ils sortaient en pressage français à 28,50F!) et ce disque est tout de suite entré dans mon hit parade personnel dont il n'est jamais sorti. Aussi, quand je lus dans la presse spécialisée anglo-saxonne qu'un double album live du Loner devait sortir en mars, quand je vis le track-listing comportant de nombreux inédits ou des versions de titres de Buffalo Springfield (dont certains comme "Nowadays Clancy Can't Even Sing" étaient à l'origine chantés par Richie Furay), je me mis à compter les jours, voire les heures. Et puis, la désillusion: le disque était ajourné (on était en mars 1971) un nouvel album studio étant enregistré et prêt à paraître.
    [NDR: le double live fut publié (en album simple d'1 heure et 15 titres) par Trade Mark Of Quality (bootleg) sous le titre "Neil Young at The Los Angeles Music Center" et, effectivement, présente un grand intérêt surtout quand on sait que certains titres ne furent disponibles que plus tard et dans des versions très différentes. En effet, en l'occurrence, Neil était seul avec sa guitare, son piano et son harmonica. C'est ainsi que l'on peut entendres des versions dépouillées de "Old Man" ou "A Man Needs A Maid" du futur "Harvest". Pour l'anecdote, le morceau titré medium_Numeriser0005.jpg"Nowadays Clancy Can't Even Sing" était en fait "On The Way Home", lui aussi chanté à l'origine par Richie Furay. Il y avait "Dance Dance Dance" qui parut la même année sur le premier disque de Crazy Horse, "Ohio" en version solo, etc. Un vrai bonheur…]
    Et c'est ainsi que, de semaine en semaine, j'attendais, j'attendais… et, comme Sœur Anne, je ne voyais rien venir. Jusqu'à ce jour de février 1972 où je vis enfin "Harvest" figurer dans les listes de mes vépécistes musicaux préférés (Wah-Wah Express et Inter 33). Je passai donc commande (par courrier, internet n'existait pas) ou plutôt pré-commande, la date de sortie n'étant pas encore officielle. (L'avenir me révéla que j'avais bien fait de procéder ainsi, "Harvest" n'étant arrivé dans les rayons des disquaires nancéens que vers la mi-mars (rupture de stock dès la sortie).
    Me voici donc en cette fin de matinée, après une épuisante série de cours en fac de droit, en possession du précieux objet. Et comme j'avais prévu ce jour-là de me rendre pour un après-midi / soirée musique et cassoulet chez mon ami Phil, à l'autre bout de Nancy, en compagnie de Dom, je m'y rendis avec "Harvest" sous le bras. Et si mes souvenirs ne me trahissent pas, nous avons dû l'écouter 6 fois d'affilée!
    Out on the weekend
    Une ballade country pour commencer, un morceau très mélodieux avec un travail remarqué de Ben Keith à la pedal steel guitar.
    Harvest
    Pas le titre le plus connu, mais peut-être celui qui résiste le mieux au temps. Mélodie, qualité du texte,un style, tout est là. Un portrait sincère qui montre la vulnérabilité de l'artiste.
    A man needs a maid
    Le titre le plus controversé qui valut à Neil les foudres des féministes américaines. Une orchestration lourdingue avec les arrangements de Jack Nitzsche et le London Symphony Orchestra.
    Heart of gold
    LE tube! Celui qui a fait connaître Neil au plus grand nombre. Une mélodie simpl(ist)e, des arrangement faciles mais efficaces, des accords de guitare pour débutants (c'est un guitariste qui me l'a dit), ce morceau a atteint son but. Avec les voix de Linda Ronstadt et James Taylor.
    Are you ready for the country
    Crosby et Nash aux harmonies. Un country-rock décontracté et élégant. Un peu de piano funky (par Neil), une slide guitar paresseuse, et le tour est (bien) joué.
    Old man
    Un excellent morceau (avec de nouveau Linda et James). Titre au son rural d'un Neil Young parfois poignant: “Old man take a look at my life, I’m a lot like you were / I need someone to love me the whole day through / Ah, one look in my eyes and you can tell that's true”.
    There's a world
    Encore avec les arrangements de Jack Nitzsche et le London Symphony Orchestra. Un morceau que l'on peut ne pas aimer avec son côté grandiloquent, même s'il faut souligner la qualité du travail de l'arrangeur.
    Alabama
    Dans la lignée de "Southern Man", "Alabama" est le morceau le plus rock du disque (une version plus longue peut en être entendue sur "Journey Through The Past"). Crosby et Stills sont là. Le regard porté sur le Sud (des USA) est lucide et dévastateur. En réponse, Lynyrd Skynyrd publiera "Sweet Home Alabama" que, paradoxalement, Neil appréciera beaucoup.
    The needle and the damage done
    Présentée par Neil Young comme une chanson "sérieuse" décrivant une addiction à l'héroïne. La référence à Crazy Horse et à son ami Danny Whitten est évidente.
    Words (Between the lines of age)
    L'album se finit en compagnie de Stills & Nash. "Words" est un folk-rock enregistré "live in the studio". Les Stray Gators (requins de studios de Nashville) se montrent particulièrement à leur avantage sur ce titre. Une version live et longue figure sur "Journey Through the Past". Une bonne conclusion pour cet album qui fut celui du succès pour Neil.
    "Harvest" n'est pas mon disque favori de Neil Young. Il manque pour moi d'unité et Neil semble avoir voulu tirer dans toutes les directions. Il a eu au moins le mérite d'ouvrir un certain nombre de portes. Mais ceux qui en sont restés là sont passés à côté d'un des plus grands artistes de la rock music, à l'aise dans tous les registres mais surtout dans celui de la sincérité. Ce disque reste aussi pour moins le symbole d'un grand moment d'amitié. Et rien que pour cela, je l'écouterai toujours avec plaisir…