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  • Aimons les vivants... MARK ERELLI

    N'attendons pas que la mort leur donne du talent…

    Qu'on me pardonne cette paraphrase d'une chanson de François Valéry (!) mais depuis quelque temps ce blog a des allures de rubrique nécrologique alors que beaucoup de choses continuent à se passer et que beaucoup d'artistes sont à découvrir.

    La première page d'une longue (?) série sera consacrée à Mark Erelli, originaire de Western, Massachussetts, un de ces songwriters américains de talent qui restent presque inconnus (pas tout à fait, cf. Hervé http://www.acousticinparis.com/) de ce côté de l'Atlantique.

    medium_Mark_Erelli_1.jpgMARK ERELLI (1999)

    Mark Erelli est apparu sur la scène musicale en 1999 avec un album éponyme chez Signature Sounds obtenant à l'occasion un joli succès critique. Dix compositions de sa plume avec un son folk-rock du meilleur goût, des textes évoquant essentiellement le quotidien et de réelles qualités de chanteur démontrées dans des titres comme "Do It Everyday", "River Road" ou "Northern Star". Une excellente introduction pour un talent nouveau.

     

     

     

    medium_Compass.jpgCOMPASS & COMPANION (2001)

    La réputation de Mark Erelli comme auteur-compositeur-interprète fut confimée deux ans après par "Compass & Companion". Cet album est musicalement plus varié que le premier, "Why Should I Cry" est un bon moment de Western Swing avec une intéressante partie de guitare, alors que "Compass and Companion" et "Before I Knew Your Name" sont du folk pur jus. Parfois doucement en colère ("Free Ride"),  Mark démontre aussi son sens de l'humour dans le prenant "Little Sister".  Quel que soit le thème abordé, le sens mélodique est toujours présent et cet album ne déçoit pas les fans de la première heure. À la suite de cette parution, Erelli s'est produit dans de nombreux shows et festivals à travers les Étas-Unis (jusqu'à l'Alaska), partageant l'affiche avec Gillian Welch, Dave Alvin, Buddy & Julie Miller ou John Hiatt.

    medium_Memorial_Hall.jpgTHE MEMORIAL HALL RECORDINGS (2002)

    Son troisième album, Mark Erelli choisit de l'enregistrer au  Memorial Hall, bâtiment du Massachussetts datant de 1884. L'ambiance est différente, le mode d'enregistrement (plus "live", sans overdub, en une semaine seulement) aussi. Le son est dépouillé. Des airs traditionnels comme "The Drinking Gourd" ou "Blue-Eyed Boston Boy" voisinent avec des compositions originales et des morceaux empruntés à d'autres songwriters de la Nouvelle Angleterre. "Dear Magnolia" renvoie à la guerre de sécession et "Devil's Train" à l'imagerie puritaine de la religion. À noter aussi "Ichabod" qui dure plus de 8 minutes et l'excellente reprise de "Summer Night" de Bill Morrissey.

    medium_Hillbilly_Pilgrim_cover.jpgHILBILLY PILGRIM (2004)

    "Hillbilly Pilgrim" est un titre adapté à l'ambiance de l'album qui navigue en permanence entre western swing et honky tonk, avec quand même quelques passages par le folk.  Le violon sur le titre d'ouverture, "Brand New Baby" ou les guitares de "Pretend" confèrent à l'ensemble un aspect "hootenanny". Musicalement, tout est bien en place, l'ensemble s'écoute sans effort, mais on a l'impression que Mark Erelli cherche un peu son identité. "A Bend in the River" est l'un des meilleurs titres alors que d'autres manquent peut-être un peu de personnalité. La présence vocale de Kris Delmhorst et Mark Armerding sur "Pilgrim Highway" ou de Erin McKeown sur "Pretend" ajoute quelque chose de spécial à l'album. Tout est là, Mark Erelli a tout d'un grand, il lui suffit juste de creuser un peu plus profond.

     medium_Hope_Other.jpgHOPE & OTHER CASUALTIES (2006)

    Mark Erelli a écrit "The Only Way" peu après le 11 Septembre 2001 en réponse à ce qui se passait autour de lui, laissant en gestation l'idée de cet album. Les 9 autres titres de sa plume sont nés en 2005 durant les 10 mois passés en studio (une cave) par  Erelli et le producteur Lorne Entress (Erelli joue 11 instruments, Entress 7).  Ajoutez à cela, pour clore le disque, la reprise de l'excellentissime Ron Sexsmith ("God Loves Everyone") et vous obtiendrez une collection de 11 titres souvent poignants dans lesquels l'auteur invite l'auditeur à penser aux autres et à regarder vers le futur (plutôt que de se contempler le nombril), à se poser des questions sur le comportement de l'Amérique et des Américains de l'ère moderne. Erelli se demande où va le monde et se retourne avec émotion sur le temps qui fuit. Rien de révolutionnaire dans cet album, mais ce que Mark Erelli fait, il le fait bien, dans la meilleure tradition du folk moderne. Un disque à écouter et ré-écouter, assurément. À signaler la présence des amis: Jeffrey Foucault, Kris Delmhorst, Peter Mulvey ou Lori McKenna qui joignent leurs voix à celle de Mark.

    Pour plus d'informations, une visite s'impose au site de Mark. http://www.markerelli.com .