TOMORROW IS A LONG TIME
J'ai déjà parlé de quelques chansons qui m'ont particulièrement marqué. Il y a eu "Vincent", de Don McLean, "Blue Umbrella" ou "Quiet Man" de John Prine.
Aujourd'hui, j'aimerais évoquer "Tomorrow is a Long Time", l'une des plus belles (pour moi, c'est LA plus belle) des chansons d'amour écrites par Bob Dylan.
Ce titre, disponible jusque-là sur quelques disques pirates, a été publié officiellement pour la première fois en 1971 sur la compilation "Bob Dylan's Greatest Hits Volume II" (en France "More Bob Dylan Greatest Hits").
Il s'agit d'un enregistrement public réalisé pendant le fameux concert au Town Hall, le12 avril 1963. Aucune version studio de ce titre, écrit à l'époque de "Freewheelin'" n'a été publiée, ni même sans doute enregistrée par son auteur.
De nombreuses reprises existent. J'en possède des versions par Rod Stewart (qui, à l'époque, était un excellent interpète de chansons peu connues de Mr. Zimmermann – je pense en particulier à un titre comme "Only A Hobo"), Magna Carta, Chris Hillman, Nickel Creek. D'autres ont été enregistrées par Elvis Presley, Dion, Ian & Sylvia, Joan Baez, Sandy Denny, Judy Collins…
Le texte est simple et beau, comme la mélodie. La voix de Bobby est celle qu'il n'avait déjà plus à l'époque de la publication officielle du titre, celle que l'on espérait encore entendre. Une émotion que l'on ne retrouvera que 20 ans plus tard avec la sortie de "The Bootleg Series, Volumes 1-3", qui exhuma tant de trésors, dont la version de Dylan, que l'on croyait ne pas exister, de son "Farewell Angelina".
Lisez et écoutez.
If today was not an endless highway,
If tonight was not a crooked trail,
If tomorrow wasn't such a long time,
Then lonesome would mean nothing to you at all.
Yes, and only if my own true love was waitin',
Yes, and if I could hear her heart a-softly poundin',
Only if she was lyin' by me,
Then I'd lie in my bed once again.
I can't see my reflection in the waters,
I can't speak the sounds that show no pain,
I can't hear the echo of my footsteps,
Or can't remember the sound of my own name.
Yes, and only if my own true love was waitin',
Yes, and if I could hear her heart a-softly poundin',
Only if she was lyin' by me,
Then I'd lie in my bed once again.
There's beauty in the silver, singin' river,
There's beauty in the sunrise in the sky,
But none of these and nothing else can touch the beauty
That I remember in my true love's eyes.
Yes, and only if my own true love was waitin',
Yes, and if I could hear her heart a-softly poundin',
Only if she was lyin' by me,
Then I'd lie in my bed once again.
(vous le savez maintenant, cliquez sur "PODCAST", pas sur la flèche)
Et si vous n'en avez pas assez, écoutez Brendan Hogan, un ami de Elam Blackman, qui en a fait une version très épurée, une "démo" bien sympathique.