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baldista

  • BALADISTA

    Ce soir à la Pomme d'Éve

     

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    JOEL RAFAEL : Baladista

    Né en 1949 à Chicago, Joel Rafael a grandi en Californie. S'il chante depuis longtemps, il n'a en fait publié son premier album qu'en 1994. Sa rencontre avec Jackson Browne en 2000 alors qu'il enregistrait son troisième disque, Hopper, a été déterminante et lui a permis de rejoindre le label Inside Recordings. Deux albums consacrés à Woody Guthrie lui ont permis de devenir un des meilleurs spécialistes du légendaire songwriter et un ami de sa famille. Avec Baladista (baladin, troubadour) il développe un son très épuré: voix, guitare acoustique et harmonica essentiellement avec juste le magicien Greg Leisz (guitares électriques, pedal steel et dobro) et le vieux routier de la basse James "Hutch" Hutchinson. Dès les premières notes, on se retrouve plongé dans un univers qui n'est pas sans rappeler Donovan dans sa période "Dylan britannique". Ce disque est sans doute le plus personnel de l'artiste par les thèmes abordés comme en témoignent les autobiographiques She Had To Go, Old Portland Town ou Sticks And Stones. Citons aussi El Bracero, titre le plus engagé de l'album, qui évoque l'exploitation des travailleurs mexicains (les mêmes que ceux de la chanson Deportee de Woody) par les USA à partir de 1942. Le disque se termine par 500 Miles, plus qu'un classique, que Joel voulait enregistrer depuis longtemps, sans avoir jusque-là trouvé une façon vraiment personnelle de la chanter. Bien écrit, bien interprété, bien présenté, Baladista fait partie de ces disques auxquels on s'attache très vite d'une façon un peu irrationnelle sans doute parce que, simple, sincère et beau, il ressemble à son auteur (que l'on pourra voir en concert à la Pomme d'Ève, à Paris, le 1er juillet prochain).

    (SP) Inside Recordings / http://www.joelrafael.com

     

    (chronique publiée dans "Le Cri du Coyote" #145, juin 2015 - © Sam Pierre)