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Musique

  • Une autre femme

    Elle s'appelle Catie Curtis et vous pouvez l'écouter ici.

    Cette chanson a été composée et interprétée avec Mark Erelli... Vous pouvez la retrouver sur l'excellent album "Long Night Moon" paru en 2006.

    130c984bd58ce4312e6207160615f0b2.jpgLa scène, vous l'avez compris en regardant le clip, se déroule à New Orleans...

     

     

     

  • Le Roi adoubé par le Prince

    Un vrai grand homme à l'honneur... en Espagne (courtesy of AFP)

    Mercredi 13 juin 2007
    Bob Dylan, prix Prince des Asturies 2007 pour les Arts
    MADRID (AFP), 15:04
    © AFP

    Photo: Bob Dylan le 28 avril 2007 à La Nouvelle Orleans4f9e9ee6506a277c45a3612fd144236a.jpg

    Le prix Prince des Asturies pour les Arts 2007 a été attribué au musicien américain Bob Dylan, a annoncé jeudi le jury à Oviedo (Asturies, nord).

    La cérémonie de remise des prix aura lieu en octobre.

    "Austère dans la forme et profond dans les messages, Dylan marie la chanson et la poésie dans une oeuvre qui a fait école et influencé l'éducation sentimentale de millions de personnes", a déclaré le jury.

    Dylan, de son vrai nom Robert Allen Zimmerman (né dans l'état du Minnesota en 1941) est une "légende vivante de l'histoire de la musique populaire, et phare d'une génération qui a rêvé de changer le monde", a ajouté le jury.

    En 2006, c'était le cinéaste espagnol Pedro Almodovar qui avait été primé.

    Les membres du jury ont estimé que Dylan "est une des plus grandes figures de la chanson qui combine magistralement la beauté de sa poésie et l'éthique".

    Pionnier de l'introduction de la littérature dans la musique populaire, Dylan a fusionné les rythmes européens et afro-américains, et a influencé des musiciens des générations suivantes. Il a vendu plus de 90 millions d'albums.

    Dylan a sorti son premier album en 1961, vendant plus de deux millions de disques, mais il est devenu une icône des mouvements pacifistes et des droits civiques avec son deuxième album et la chanson "Blowin'in the wind".

    Bob Dylan a gagné sept Grammy awards, a été distingué comme Commandeur de l'ordre des arts et des lettres françaises et il a reçu le Prix Polar décerné par l'acédémie suédoise de musique.

    Il a également reçu un oscar en 2001 pour sa chanson "Things have changed".

    Le gagnant du prix des Asturies touche 50.000 euros une copie d'une sculpture de l'artiste espagnol Joan Miro.

    La semaine dernière, un autre américain, l'ancien vice-président Al Gore, devenu chantre de la lutte contre le réchauffement climatique a reçu le prix Prince des Asturies pour la coopération internationale.

  • Un disque, un jour… The Tom Russell Band: Poor Man's Dream

    medium_Poor_Man_s_Dream.2.jpg
     

    Vendredi 4 décembre 1992. En ce temps-là, Châlons en Champagne se nommait encore Châlons sur Marne et, là où est désormais la Galerie de l'Hôtel de Ville (GHV), existait alors le Centre de l'Hôtel de Ville (CHV). Au fond de la galerie du CHV, il y avait un magasin de la chaîne franchisée "Madison" qui vendait principalement des CD. Le disquaire était sympathique mais sa culture musicale était loin de la mienne (pas de jugement de valeur dans cette assertion) et, si je continuais à lui rendre viste régulièrement, c'était parce que, de-ci de-là, on trouvait chez lui un album que l'on voyait rarement en rayon dans nos provinces. Deux exemples: "Six-Pack Of Love" de Peter Case et surtout "The Missing Years" de John Prine, trouvés chez Madison dans les mois précédents.

    En ce 4 décembre, je parcourais donc distraitement les étagères (peu pratiques pour la consultation des œuvres y rangées dont elles ne laissaient apparaître que la tranche) du rayon pop-rock quand je décidai de jeter un coup d'œil plus approfondi au rayon blues.

    Pour ceux qui, comme moi, avaient vécu l'époque dorée des albums en vinyle, le CD était un objet peu attirant. Certes, il présentait beaucoup d'avantages pratiques mais les boîtiers en plastique, scellés de surcroît (et on comprend pourquoi), ne permettaient pas de découvrir réellement les objets exposés à la convoitise du chaland. Combien de "33 tours" ai-je acheté après consultation de la pochette ou du livret intérieur d'un album… Avec le CD, il fallait se contenter des 163 cm² du dos du disque (contre 900 pour le LP en vinyle), auxquels il fallait soustraire l'emplacement du code-barre, la surface que se réservait le label discographique (en gros caractères). Il restait donc peu de place en dehors de la liste des titres et, lorsque plus de renseignements étaient affichés, il fallait souvent un loupe pour les déchiffrer, et je me promenais rarement avec une loupe dans la poche.

    Bref, j'en reviens au rayon blues dont je croyais avoir découvert tout ce qui m'intéressait à l'époque: John Lee Hooker, Albert King, Buddy Guy, Lightnin' Hopkins… J'avais aperçu en passant un "Poor Man's Blues" du Tom Russell Band, mais ce nom n'évoquait rien pour moi. Ce jour-là, particulièrement désœuvré, je pris le temps de sortir la chose de son emplacement et de la regarder de plus près. Et, o miracle, à côté du "track listing", en lettres rouges sur fond brun, 4 lignes de présentation et 3 courts extraits de critiques de presse anglo-saxonnes. L'une disait: "Ce disque est sans défaut du début à la fin" (Audio Magazine); bien, mais j'imagine mal M. Philo (de chez Rounder, ce qui aurait dû me mettre la puce à l'oreille) afficher le contraire sur une de ses publications! Une autre affirmait: "Poor Man's Dream confirme ce que beaucoup suspectaient depuis quelque temps: Russell est probablement le meilleur songwriter de la country music actuellement" (The Edmonton Journal); là on apprend au moins que Tom n'est pas un bluesman et qu'il est connu au Canada. La troisième enfonçait le clou en déclarant: "Le musicien peut-être le plus apte à perpétuer le style de Gram Parsons et l'une des voix brillantes de la musique américaine, country ou autre, est Tom Russell" (The Modesto Bee). La messe était dite et, après avoir relu (Avais-je bien compris? Comment pouvais-je ne pas connaître ce Tom Russell?), j'ajoutai ce CD à ma collection (et sans le savoir, j'en commençais une autre car, depuis John Prine, plus de 15 ans avant, je n'avais pas découvert un songwriter américain aussi intéressant, à l'exception de Sammy Walker à la carrière éphémère – mais, je l'espère – encore à suivre).

    En fait, j'avais déjà lu, sans y prêter attention, le nom de Mr. Russell dans un entrefilet de Rock & Folk, à l'occasion d'un passage pour un concert à Lyon si je me souviens bien (Tom Russell a par la suite co-écrit "Angel of Lyon" avec son ami Steve Young) et je connaissais une de ses chansons, "Veteran's Day", figurant sur "Poor Man's Dream", reprise par Johnny Cash (sur "Boom Chicka Boom").

    À mon retour at home, la première chose que je fis fut d'écouter quelques mesures de ma précieuse acquisition. Et la dégustation de cet album, enregistré en 1988 et 1989, se révéla encore au-delà de mes espérances! Dès la première note de "Blue Wing", je sus que j'avais affaire à un grand Monsieur. Et puis le son du Tom Russell Band était très original et le talent des membres du groupe, notamment le fidèle guitariste Andrew Hardin et le multi-instumentiste Fats Kaplin (accordéon, pedal steel, dobro, violon, harmonica) était éclatant. 11 titres écrits par Tom (ou co-écrits avec Ian Tyson, Nanci Griffith, Dan Zane, Katy Moffatt) et une reprise de "The White Trash Song" de Steve Young (référence supplémentaire si besoin était) constituaient 12 moments forts. Et l'impression ne s'est pas démentie avec le temps, bien au contraire. Un morceau se détachait cependant à la première écoute, "Gallo Del Cielo" avec un son mexicanisant (accordéon et tiple notamment), ses 6 minutes et son texte, véritable mini-scénario d'un film dont le héros, Carlos Zaragoza, avait élevé un coq de combat avec pour objectif de gagner assez d'argent "to buy the land that (Poncho) Villa stole from father long ago". Ce titre, écrit en 1979, figurait d'ailleurs déjà sur le premier album solo de Tom, "Heart on a Sleeve", paru en 1984.

    Rien que des moments forts dans ce disque ("flawless from beginning to end" comme disait la critique), 12 titres servis par une voix exceptionnelle, grave et puissante, belle, en un mot.

    Pour l'anecdote, ce disque au son très "texicain" avait été enregistré en Norvège. On note parmi les invités le guitariste autochtone Jonas Fjeld (qui enregistra plus tard deux superbes albums avec Eric Andersen et Rick Danko).

    Étonnant, non? Pas vraiment. D'une part parce que la diaspora norvégienne a donné un certain nombre de grands artistes folk et country au Canada et aux USA, d'autre part parce que Tom Russell avait des attaches en Scandinavie (son grand père était né en Norvège - il sera plus tard l'un des personnage du concept-album de Tom "Man From God Knows Where") où il avait vécu.

    Courte biographie: Tom Russell est né en 1950 à Los Angeles. Il a étudié la criminologie à l'Université de Californie, a enseigné au Nigéria (à l'époque de la guerre du Biafra), a vécu en Espagne et Norvège et a joué de de la musique dans un cirque à Porto Rico. Il a commencé sa véritable carrière musicale au début des années 70 dans des bars de strip-tease à Vancouver avant de partir pour le Texas. Là, il fit équipe avec la pianiste classique Patricia Hardin (rien à voir avec Andrew) pour deux beaux albums (réédités plus tard – moins 2 titres – en un seul CD, "The Early Years") avant la séparation en 1979.

    À ce stade, Tom abandonna la musique et devint chauffeur de taxi dans le Queens, à New York. C'est là qu'il rencontra Andrew Hardin qui, après avoir entendu quelques titres, convainquit Tom de former avec lui un nouveau groupe. Peu de temps après, notre taxi driver eut pour client un certain Robert Hunter (parolier du Grateful Dead mais aussi artiste fort honorable en lui-même) à qui il chanta "Gallo Del Cielo". Hunter fut tellement impressionné qu'il invita Russell et Hardin, d'abord à le rejoindre sur scène au Bitter End, puis à devenir sa "première partie" régulière.

    Puis ce furent "Heart on a Sleeve" (1984), "Road to Bayamon" (1987) et "Poor Man's Dream"… Et le reste est une longue et belle histoire dont chaque chapitre (le dernier à ce jour est "Love & Fear", paru en 2006) apporte son lot de ravissements.

    Tom Russell ne viendra pas à la Pomme d'Ève pour la St Nicolas, et c'est bien dommage. Mais, s'il ne vient pas à vous, vous pouvez aller à lui...

     

  • Un disque, un jour: "Harvest" by Neil Young

    medium_Numeriser0006.jpgLundi 21 février 1972, rue de Metz à Nancy… Le paquet tant attendu en provenance de Wah-Wah Express était là! Attendu? Rarement un disque l'a été autant (quoique, concernant Neil Young, certains disques attendus – et je ne parle pas de ses coffrets d'archives – ne sont jamais parus).
    En janvier 1971, j'avais acquis "After the Gold Rush" (les 2 premiers albums solo n'étaient alors disponibles qu'en import - je les payai d'ailleurs 50,00F chez Lido Musique le jour même où ils sortaient en pressage français à 28,50F!) et ce disque est tout de suite entré dans mon hit parade personnel dont il n'est jamais sorti. Aussi, quand je lus dans la presse spécialisée anglo-saxonne qu'un double album live du Loner devait sortir en mars, quand je vis le track-listing comportant de nombreux inédits ou des versions de titres de Buffalo Springfield (dont certains comme "Nowadays Clancy Can't Even Sing" étaient à l'origine chantés par Richie Furay), je me mis à compter les jours, voire les heures. Et puis, la désillusion: le disque était ajourné (on était en mars 1971) un nouvel album studio étant enregistré et prêt à paraître.
    [NDR: le double live fut publié (en album simple d'1 heure et 15 titres) par Trade Mark Of Quality (bootleg) sous le titre "Neil Young at The Los Angeles Music Center" et, effectivement, présente un grand intérêt surtout quand on sait que certains titres ne furent disponibles que plus tard et dans des versions très différentes. En effet, en l'occurrence, Neil était seul avec sa guitare, son piano et son harmonica. C'est ainsi que l'on peut entendres des versions dépouillées de "Old Man" ou "A Man Needs A Maid" du futur "Harvest". Pour l'anecdote, le morceau titré medium_Numeriser0005.jpg"Nowadays Clancy Can't Even Sing" était en fait "On The Way Home", lui aussi chanté à l'origine par Richie Furay. Il y avait "Dance Dance Dance" qui parut la même année sur le premier disque de Crazy Horse, "Ohio" en version solo, etc. Un vrai bonheur…]
    Et c'est ainsi que, de semaine en semaine, j'attendais, j'attendais… et, comme Sœur Anne, je ne voyais rien venir. Jusqu'à ce jour de février 1972 où je vis enfin "Harvest" figurer dans les listes de mes vépécistes musicaux préférés (Wah-Wah Express et Inter 33). Je passai donc commande (par courrier, internet n'existait pas) ou plutôt pré-commande, la date de sortie n'étant pas encore officielle. (L'avenir me révéla que j'avais bien fait de procéder ainsi, "Harvest" n'étant arrivé dans les rayons des disquaires nancéens que vers la mi-mars (rupture de stock dès la sortie).
    Me voici donc en cette fin de matinée, après une épuisante série de cours en fac de droit, en possession du précieux objet. Et comme j'avais prévu ce jour-là de me rendre pour un après-midi / soirée musique et cassoulet chez mon ami Phil, à l'autre bout de Nancy, en compagnie de Dom, je m'y rendis avec "Harvest" sous le bras. Et si mes souvenirs ne me trahissent pas, nous avons dû l'écouter 6 fois d'affilée!
    Out on the weekend
    Une ballade country pour commencer, un morceau très mélodieux avec un travail remarqué de Ben Keith à la pedal steel guitar.
    Harvest
    Pas le titre le plus connu, mais peut-être celui qui résiste le mieux au temps. Mélodie, qualité du texte,un style, tout est là. Un portrait sincère qui montre la vulnérabilité de l'artiste.
    A man needs a maid
    Le titre le plus controversé qui valut à Neil les foudres des féministes américaines. Une orchestration lourdingue avec les arrangements de Jack Nitzsche et le London Symphony Orchestra.
    Heart of gold
    LE tube! Celui qui a fait connaître Neil au plus grand nombre. Une mélodie simpl(ist)e, des arrangement faciles mais efficaces, des accords de guitare pour débutants (c'est un guitariste qui me l'a dit), ce morceau a atteint son but. Avec les voix de Linda Ronstadt et James Taylor.
    Are you ready for the country
    Crosby et Nash aux harmonies. Un country-rock décontracté et élégant. Un peu de piano funky (par Neil), une slide guitar paresseuse, et le tour est (bien) joué.
    Old man
    Un excellent morceau (avec de nouveau Linda et James). Titre au son rural d'un Neil Young parfois poignant: “Old man take a look at my life, I’m a lot like you were / I need someone to love me the whole day through / Ah, one look in my eyes and you can tell that's true”.
    There's a world
    Encore avec les arrangements de Jack Nitzsche et le London Symphony Orchestra. Un morceau que l'on peut ne pas aimer avec son côté grandiloquent, même s'il faut souligner la qualité du travail de l'arrangeur.
    Alabama
    Dans la lignée de "Southern Man", "Alabama" est le morceau le plus rock du disque (une version plus longue peut en être entendue sur "Journey Through The Past"). Crosby et Stills sont là. Le regard porté sur le Sud (des USA) est lucide et dévastateur. En réponse, Lynyrd Skynyrd publiera "Sweet Home Alabama" que, paradoxalement, Neil appréciera beaucoup.
    The needle and the damage done
    Présentée par Neil Young comme une chanson "sérieuse" décrivant une addiction à l'héroïne. La référence à Crazy Horse et à son ami Danny Whitten est évidente.
    Words (Between the lines of age)
    L'album se finit en compagnie de Stills & Nash. "Words" est un folk-rock enregistré "live in the studio". Les Stray Gators (requins de studios de Nashville) se montrent particulièrement à leur avantage sur ce titre. Une version live et longue figure sur "Journey Through the Past". Une bonne conclusion pour cet album qui fut celui du succès pour Neil.
    "Harvest" n'est pas mon disque favori de Neil Young. Il manque pour moi d'unité et Neil semble avoir voulu tirer dans toutes les directions. Il a eu au moins le mérite d'ouvrir un certain nombre de portes. Mais ceux qui en sont restés là sont passés à côté d'un des plus grands artistes de la rock music, à l'aise dans tous les registres mais surtout dans celui de la sincérité. Ce disque reste aussi pour moins le symbole d'un grand moment d'amitié. Et rien que pour cela, je l'écouterai toujours avec plaisir…

  • Au secours! Le folk est contagieux!

    Oui, le folk est contagieux, mais je n'ai pas l'intention de me soigner. Comme je l'écrivais dans une note précédente, le terme folk, à partir d'un certain moment, a été réservé aux musiques populaires de tradition orale. Mais si la tradition orale a longtemps été la simple transmission de bouche (ou de luth, ou de guitare...) à oreille, telle que la pratiquaient déjà, chez nous, les trouvères et troubadours, l'évolution des techniques au 20ème siècle (et plus encore au 21ème) a impliqué des modes de transmissions nouveaux. On a vu dans une précédente leçon (je vais ramasser les copies, bande de petits canailloux) ce qu'avaient fait en la matière des gens comme A.P. Carter ou Woody Guthrie au travers des enregistrements que vous n'avez pas manqué d'écouter.

    Il est temps maintenant de voir comment ont les autres facteurs de propagation du virus folk.

    Je vous parlerai aujourd'hui de deux grands artistes dont les démarches sont semblables mais les outils différents. Leur objectif: préserver un patrimoine musical américain que l'évolution de la société met en danger d'oubli. L'Américain d'aujourd'hui, en grande majorité, n'entend en effet que ce que diffusent les radios FM.

    Le premier s'appelle Pete Seeger. Né en 1919 (et toujours en vie même si moins actif aujourd'hui) il a été remis en vogue par Bruce Springsteen et son album "We Shall Overcome". Ce barde intégriste et intransigeant (il a, par exemple, voulu débrancher les amplis de Bob Dylan qui avait osé électrifier sa musique au festival de Newport en 1965) a toujours eu une approche politique de la musique. Il a ainsi été "blacklisté" dans son beau pays qui, déjà à l'épque, était un grand modèle de démocratie, la référence!). Mais il a eu aussi une démarche de conservateur (au bon sens du terme) en publiant dans les fifties et sixties 5 volumes des "American Favorite Ballads" (chez Folkways et, en France, chez Chant du Monde avec la complicité de l'excellent et irremplaçable - et irremplacé - Jacques Vassal). Ces oeuvres, dans des éditions enrichies, sont en cours de réédition en CD depuis 2002 (4 volumes représentant plus de 100 titres sont déjà parus).

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    Le second s'appelle Roger McGuinn et, après avoir sévi au sein du Chad Mitchell Trio et des Byrds, il a repris sa liberté et a sorti quelques albums solo au succès modeste. Et puis, en 1995, il a décidé de lancer sur internet son"Folk Den" ( http://folkden.com ) afin de contribuer lui aussi à la préservation du patrimoine musical de son pays. C'est ainsi que depuis novembre 1995 il a mis en ligne et en téléchargement gratuit près de 140 titres, la plupart du temps seul avec sa guitare ou son banjo (comme Pete Seeger). Tous ces titres sont disponibles en MP3 avec commentaires, textes et parfois illustrations et/ou partitions. Allez faire un tour chez l'Roger, vous ne serez pas déçus

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    Dans une prochaine leçon, nous étudierons d'autres modes de contamination folkeuses. Pour en découvrir un, allez rendre une petite visite à Hervé et ses amis ( http://www.acousticinparis.com ). Vous y rencontrerez des gens qui font vivre le folk d'aujourd'hui et tentent de le faire connaître en France. Des gens qui parlent sur la même page de Dave ALvin Tom Russell, Townes Van Zandt, Guy Clark, Peter Case, Chris Hillman, James McMurtry et tant d'autres... Je croyais être le seul!!! Vous serez vite conquis...