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  • Last, forever

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  • Born a 4th of July

    PETER ROWAN (Première partie)

    Eric Andersen est né un "Valentine's Day", le 14 février 1943. C'est sans doute pour cela qu'il a beaucoup chanté l'amour, ses joies, ses douleurs.

    Peter Rowan, lui, est né un "Independance Day", le 4 juillet 1942 près de Boston (Wayland), Massachussetts. Cela le prédestinait à chanter l'Amérique et à aborder quasiment tous les genres musicaux que l'on rencontre au-delà de l'Atlantique. Ses parents étaient musiciens et chanteurs, comme beaucoup de membres de sa famille, et devenir musicien lui fut naturel. Son oncle lui apprit la guitare et il fréquenta assidûment le Hillbilly Ranch (club de Boston) où il put entendre et apprécier des musiciens traditionnels, comme les Lilly Brothers, ou des folkinsgers (Dave Van Ronk, Ramblin' Jack Elliott). Il aimait aussi beaucoup le blues et Lightnin' Hopkins fut une influence importante pour lui.

    Il commença à jouer du rock très jeune et, dès 1956, forma le groupe Tex-Mex The Cupids, qui devint une attraction locale et enregistra même un 45 tours.

    En 1961, il partit pour l'université pour 3 ans et décida de devenir musicien professionnel. C'est à cette époque qu'il tomba amoureux du bluegrass. Une rencontre avec les Country Gentlemen, à Washington, le convainquit que cette musique était pour lui.

    0b9c7db49eb15fe42fc467529c7cf6dc.jpgEn 1963, il rejoignit les Mother Bay State Entertainers (au chant et à la mandoline) et apparut sur un album. C'est son ami Bill Keith qui lui trouva, en 1964, un job comme chanteur et guitariste rythmique au sein des Bluegrass Boys de Bill Monroe, le "père" du genre, auprès de qui il apprit beaucoup. C'est au sein de ce groupe qu'il rencontra le violoniste Richard Greene dont la route allait souvent croiser la sienne par la suite.

    C'est à partir de là que la trajectoire de Peter devint une "long and winding road", s'écartant souvent, pour y mieux revenir, de la musique de l'herbe bleue du Kentucky. En 1967, il quitta Monroe pour rejoindre le mandoliniste David Grisman au sein d'Earth Opera qui, faute d'intérêt des maisons de disques pour le genre ne fut pas le groupe de bluegrass qu'il aurait dû être. Au lieu de cela, on eut un groupe folk-rock un peu psychédélique, qui publia 2 albums en 1968 et 1969 et obtint un succès mineur avec son single "Home to You".

    Ce fut ensuite l'épisode Seatrain que Peter rejoignit en compagnie de Richard Greene. Seatrain s'appelait d'abord Blues Project avant que Al Kooper et Steve Katz ne quittent ce groupe pour fonder Blood, Sweat & Tears. La formation qui enregistra son dernier album "Planned Obsolescence" changea simplement son nom en Sea Train (pour l'album du même nom). Arrivèrent alors nos 2 compères et le groupe devint Seatrain. Ils enregistrèrent 2 albums "Seatrain" et "Marblehead Messenger" sous la férule de George Martin, en retraite des Beatles. Les 6 membres du groupe étaient tiraillés entre trop d'influences (du jazz au gospel, du bluegrass au rock, etc.) et trop jeunes pour bien gérer la chose. Seatrain fut une peu victime de son éclectisme et n'eut pas le succès que le talent de ses membres aurait pu lui valoir. Greene et Rowan s'en furent donc vivre d'autres aventures, tout en continuant, chacun de son côté, à passer beaucoup de temps sur la route.

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    Nos deux hommes se retrouvèrent en 1973 en compagnie de Clarence White, David Grisman et Bill Keith pour former Muleskinner. Au départ, ce groupe devait simplement accompagner Bill Monroe pour un show à la TV. Un problème d'autobus en décida autrement, et Muleskinner joua sans le patriarche du bluegrass. Le succès fut tel qu'un contrat discographique leur fut proposé. Onze titres furent enregistrés et publiés ensuite sous le titre de "A Potpourri of Bluegrass Jam". Mais le décès accidentel de Clarence White le 14 juillet empêcha le projet d'aller plus loin. L'enregistrement de l'émission TV a fait l'objet d'un CD publié en 2003.

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    Un autre supergroupe fut constitué pour une série de concerts: Peter Rowan à la guitare, Jerry Garcia au banjo, Vassar Clements au violon, John Khan à la basse et David Grisman à la mandoline devinrent Old & In The Way. Le groupe dura peu, mais le disque en public paru en 1975 (sous le titre de "Old & In The Way") est le plus vendu de l'histoire du bluegrass. 2 autres disques de la série de concerts on été édités en 1996 ("That High Lonesome Sound") et 1997 ("Breakdown"). Des titres comme "Panama Red" ou "Land of the Navajo" sont depuis entrés dans l'histoire.

    Peter changea à nouveau de route et rejoignit ses jeunes frères Chris et Lorin (qui avaient publié un album en 1972, produit par David Grisman et avec la participation de Jerry Garcia, sous le nom de Rowan Brothers). Les 3 devinrent The Rowans, enregistrèrent 3 albums ("The Rowans", "Sibling Rivalry" et "Jubilation") entre 1976 et 1978. Ces albums étaient plus pop mais déjà le talent de compositeur de Peter éclatait au travers de titres comme "Joaquin Murrieta" ou "Midnight-Moonlight" - déjà enregistré par Old & In The Way). Et chacun repartit de son côté.

    d5873a6b677d72ae4814ae6549f28df6.jpgEn 1978, Peter publia enfin son premier album solo, "Peter Rowan" où l'on retrouve plusieurs titres déjà enregistrés avec l'un ou l'autre groupe. À la même époque, Peter menait un projet parallèle avec songroupe Mexican Airforce comprenant l'accordéoniste Flaco Jimenez. Des enregistrements (de 1974 et 1978) aux couleurs Tex-Mex ont ainsi figuré sur l'album "Texican Badman" publié par la marque italienne Appaloosa. Une savoureuse reprise de "I can't help it (If I'm still in love with you)" de Hank Williams est à noter. Il y eut ensuite "Medicine Trail" au son plus "cowboy" qui parut en 1980.

    Au début des années 80, Peter participa activement au disque de Ricky Skaggs "Family & Friends" et publia "The Walls Of Time" (où le même Ricky Skaggs lui rend la politesse). Le bluegrass, très mélodique, et aux riches harmonies vocales, revient pour Peter sur le devant de la scène.

    La trace de Peter est toujours difficile à suivre. On le retrouve à Nashville avec un groupe nommé The Wild Stallions et un album pop-rock-variété. Les titres sont aussi variés que "Baby let's play house" (chanté par Elvis Presley), "Sheila" (oui, le titre qui a donné son nom à l'idole des jeunes chère à SLC), "Primavera dell' amore" (que l'on imagine chanté par un gondolier de Venise) et les Rowaniens "Rendez-Vous" ou "Fool myself again".

    d6948c9855f6e295aaf45a4f16146e0f.jpgL'étape suivante est le Japon et le bluegrass (très populaire dans ce pays). Avec 4 amis (dont Richard Greene et le banjoïste Tony Trischka), The Red Hot Pickers, Peter enregistre 2 albums "The Bluegrass Album" et "Hiroshima Mon Amour") réservés au marché local. Nous n'aurons droit qu'à une compilation de 10 titres ("Peter Rowan with The Red Hot Pickers"), tous traditionnels à l'exception de "Hiroshima Mon Amour", seule composition de Peter. Cet enregistrement est un peu à part dans la mesure où, contrairement à la plupart des disques du genre, seule la voix de Peter Rowan se fait entendre, les harmonies sont absentes.

    Nous voici en 1985. N'est-ce pas le bon moment pour prendre une pause avant le prochain épisode des aventures de Peter Rowan?

    À suivre...

  • Le Paradis de John

    Un peu de musique en attendant Peter Rowan?

    Aujourd'hui, c'est John Prine que je vous propose. Il n'a pas écrit que "Quiet Man" ou "Blue Umbrella".

    "Paradise" est autobiographique. Un souvenir d'enfance.

    "Donald & Lydia" est une chanson très émouvante, parmi ses premières publiées.

    Artist: John Prine
    Song: Donald and lydia
    Album: John Prine (1971)


    Small town, bright lights, Saturday night,
    Pinballs and pool halls flashing their lights.
    Making change behind the counter in a penny arcade
    Sat the fat girl daughter of Virginia and Ray

    (Spoken)
    Lydia
    Lydia hid her thoughts like a cat
    Behind her small eyes sunk deep in her fat.
    She read romance magazines up in her room
    And felt just like Sunday on Saturday afternoon.

    Chorus
    But dreaming just comes natural
    Like the first breath from a baby,
    Like sunshine feeding daisies,
    Like the love hidden deep in your heart.

    Bunk beds, shaved heads, Saturday night,
    A warehouse of strangers with sixty watt lights.
    Staring through the ceiling, just wanting to be
    Lay one of too many, a young PFC:

    (Spoken)
    Donald
    There were spaces between Donald and whatever he said.
    Strangers had forced him to live in his head.
    He envisioned the details of romantic scenes
    After midnight in the stillness of the barracks latrine.

    Repeat Chorus

    Hot love, cold love, no love at all.
    A portrait of guilt is hung on the wall.
    Nothing is wrong, nothing is right.
    Donald and Lydia made love that night.

    (Spoken:)
    Love
    The made love in the mountains, they made love in the streams,
    They made love in the valleys, they made love in their dreams.
    But when they were finished there was nothing to say,
    'Cause mostly they made love from ten miles away.

    Repeat Chorus

     

    http://www.youtube.com/watch?v=8qNvza2qmLs&mode=related&search=

    Et si vous en avez envie, ce dont je ne doute pas, vous pouvez aussi aller voir et entendre Peter Rowan chanter "Land of the Navajo" chez l'ami Patrick.

  • The Bluegrass Album Band

    BLUEGRASS 

    Pour ceux qui ne connaissent pas cette forme musicale, voici un exemple de ce qui se fait de mieux. Un supergroupe composé principalement de Tony Rice (guitare et voix), Doyle Lawson (mandoline et voix), J.D. Crowe (banjo et voix), Jerry Douglas (dobro et voix).

    Il ont publié ensemble 6 albums intitulés "The Bluegrass Album", "The Bluegrasss Album vol. 2", etc., d'où le nom qui leur est couramment donné: "The Bluegrass Album Band"

    http://www.youtube.com/watch?v=q1V4M8Bh-b8

    Le titre interprété s'intitule en fait "Age". Il est l'œuvre de Jim Croce, auteur-compositeur et chanteur, malheureusement un peu oublié, qui a trouvé la mort dans un accident d'avion en 1973. Jim Croce avait connu un petit succès chez nous avec "You don't mess around with Jim" puis "Bad, bad Leroy Brown" (repris en Français par Sylvie Vartan).

    I've been up and down and around and 'round and back again
    I've been so many places I can't remember where or when
    And my only boss was the clock on the wall and my only friend
    Never really was a friend at all

    I've traded love for pennies, sold my soul for less
    Lost my ideals in that long tunnel of time
    I've turned inside out and around about and back and then
    Found myself right back where I started again

    Once I had myself a million, now I've only got a dime
    The diff'rence don't seem quite as bad today
    With a nickel or a million, I was searching all the time
    For something that I never lost or left behind

    I've traded love for pennies, sold my soul for less
    Lost my ideals in that long tunnel of time
    I've turned inside out and around about and back and then
    Found myself right back where I started again

    And now I'm in my second circle and I'm headin' for the top
    I've learned a lot of things along the way
    I'll be careful while I'm climbin' 'cause it hurts a lot to drop
    When your down nobody gives a damn anyway

    I've traded love for pennies, sold my soul for less
    Lost my ideals in that long tunnel of time
    I've turned inside out and around about and back and then
    Found myself right back where I started again

  • L'album perdu

    ERIC ANDERSEN: STAGES - THE LOST ALBUM

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    Dernier volet (pour l'instant) de la série consacrée à Eric Andersen. Lors de son concert parisien de la semaine dernière, il a annoncé sa chanson "Woman She Was Gentle" comme faisant partie de son album "Stages". Pour l'occasion, il avait bénéficié de la participation vocale de Joan Baez. (À l'époque, de retour du Vietnam où elle menait sa croisade contre la guerre, elle avait offert cette collaboration en cadeau d'anniversaire à Eric).

    Mais ce disque a une histoire, une histoire tragique.

    Depuis 1965 et "Today Is The Highway", Eric était à la recherche d'une véritable reconnaissance, celle qu'auraient dû lui valoir des titres comme "Violets Of Dawn", "Thirsty Boots" ou "Close The Door Lightly When You Go", que leur beauté intemporelle fait résonner aujourd'hui comme il y a 40 ans. Après sa période "Vanguard" conclue par le nashvillien "A Country Dream", Eric publia 2 albums "Avalanche" et "Eric Andersen" qui, malgré leur qualité, ne rencontrèrent qu'un succès marginal.

    Et puis, en 1972, il y eut "Blue River" avec des titres comme "Faithful", "Is It Really Love At All", "Sheila" ou "Blue River" qui marquèrent un début de célébrité, lui valant d'être rangé aux côtés de gens comme Jackson Browne, Joni Mitchell (qui participe au disque) ou James Taylor. Les critiques furent unanimes et chacun considérait (Lenny Kaye notamment) qu'Eric avait franchi le pas qui jusque-là le séparait de la renommée.

    Eric se remit donc au travail et, en novembre 1972, repartit pour Nashville afin d'enregistrer un nouveau disque et ainsi concrétiser l'espoir généré par "Blue River". Le groupe réuni était constitué de la fine fleur des lieux (David Briggs, Pete Drake, Kenny Malone et quelques autres) ainsi que d'invités de marque comme Joan Baez ou Leon Russell. L'inspiration était là et 9 titres furent enregistrés jusqu'en février 1973. Les mixages furent réalisés, les photos de pochettes réalisées, et le résultat final combla Eric qui avait conscience d'avoir réalisé son chef d'œuvre.

    Parenthèse: pour ma part, j'ai vraiment découvert la discographie d'Eric Andersen à partir de 1975 et de la sortie de "Be True To You". J'ai donc cherché à me procurer l'ensemble de ses disques, ce qui ne fut pas difficile. 2 exceptions: "Avalanche" que mon ami Philippe me dégotta quelques années plus tard d'occasion et en import italien (thanx again Phil), et "Stages", dûment référencé chez Columbia mais apparemment épuisé et introuvable même en collector.

    Ce ne fut que beaucoup plus tard, en 1991, que je connus enfin l'horrible vérité. Eric déclara, à propos de son début de carrière et en particulier de "Stages": "I've made every wrong turn. I've had every bad luck that can happen. So I'm ready for the good luck".

    L'album était donc terminé, promis au succès. Il restait à envoyer les bandes à New York: 30 boîtes de bandes multipistes et 10 boîtes de bandes mixées en 2 pistes. Et l'impossible se produisit. Alors qu'Eric était assis dans un bureau de Columbia Records à New York, un membre de la firme l'informa qu'il venait de recevoir un coup de fil: "Les bandes ont été perdues. Nous n'avons plus rien. Il n'y a plus d'album".

    Columbia était en pleine tourmente, pour d'autres raisons, le directeur, Clive Davies, avait été viré, on allait de réorganisation en restructuration (déjà) et personne ne chercha vraiment a savoir ce qui s'était passé. Les bandes avaient-elles été envoyées, étaient-elles arrivées à New York? Personne n'avait la réponse, personne ne voulait la chercher.

    Ce fut un traumastisme pour Eric qui suivit Clive Davies chez Arista, compagnie que Davies venait de fonder. Il réenregistra 6 des titres de "Stages" pour "Be True To You", mais l'état de grâce était terminé. "Du point de vue de ma carrière, je savais que c'était un désastre", dit Eric, "J'ai réenregistré certains titres mais, bien sûr, ce n'était plus pareil. Ce n'était plus le feeling du moment". Et c'était aussi le moment où les "singers-songwriters" passèrent de mode, il n'y avait plus de place pour un artiste de l'élégance et de la classe d'Eric Andersen à la fin des seventies.

    Et le temps s'écoula. Eric partit vivre en Europe, se remaria, eut 4 enfant, sortit 2 albums et une B.O.F. confidentiellement. Et je continuais à attendre son prochain album.

    Le vent tourna à la fin des années 80. L'émergence d'artistes comme Tracy Chapman ou Suzanne Vega redonna un public à cette musique folk, aux qualités littéraires, qui était la marque de fabrique d'Eric Andersen. En 1988, Vanguard publia une compilation, "The Best of Eric Andersen", Columbia réédita "Blue River" et, mieux encore, Gold Castle Records fit paraître un nouvel album "Ghosts Upon The Road" qui démontra à quel point le temps avait bonifié les qualités artistiques de notre ami.

    Chez Columbia / Sony, un label spécialisé dans les rééditions, Legacy, avait été créé. Une productrice maison, Amy Herot, entendit parler, au moment de la réédition de "Blue River", du destin de "Stages". Elle se lança alors dans une enquête, à la manière d'une détective, dans les caves de Columbia à partir de février 1987. Sans succès pendant longtemps. Finalement, le 30 octobre 1989, Amy reçut un appel de Mark Wilder, un ingénieur des studios Columbia à New York qui l'informa que 40 boîtes de bandes d'Eric Andersen avaient été retrouvées. Amy comprit qu'il s'agissait des bandes perdues de "Stages" et faxa immédiatement la nouvelle à Eric qui était à Tokyo à ce moment: "Eric - Nous avons trouvé ce que tu cherchais! (Tout!)!!!!".

    Nul ne sait ce qu'il était advenu des boîtes pendant plus de 16 ans. Vraisemblablement n'avaient-elles été envoyées de Nashville que vers le milieu des années 80, au moment ou un destockage avait eu lieu à Nashville. Le plus étonnant est que les bandes aient été retrouvées si longtemps après, tout simplement, parce qu'elles n'avaient jamais été encodées dans le système informatique. Eric était très excité par la nouvelle. C'était comme s'il avait retrouvé un morceau perdu de lui-même.

    Il avait conscience d'avoir écrit quelques un de ses meilleurs titres pour "Stages". Le fait de réentendre enfin son album perdu le conforta dans ce qu'il ressentait. "Woman She Was Gentle" "Moonchild River Song", "It's Been A Long Time" ou "Time Runs Like A Freight Train" font partie de ses classiques, de ces œuvres qu'on ne peut pas dater parce qu'elles ont une qualité qui défie le temps.

    Les 9 titres originels furent remixés et remasterisés par le producteur d'origine, Norbert Putnam. Eric décida d'y ajouter 3 nouveaux titres ainsi que "Dream To Rimbaud", enregistré à l'époque de "Blue River". Et "Stages", devenu "Stages: The Lost Album", fut enfin publié.

    Bien sûr, 18 ans s'étaient écoulés. La carrière d'Eric eut sans doute été autre si ces bandes avaient suivi le destin qui aurait dû être le leur. Mais pour ceux qui aimaient l'artiste, ce disque fut en 1991 un véritable cadeau. Et quand on le voit aujourd'hui, quand on l'entend chanter avec le même bonheur, avec la même simplicité qu'à ses débuts, on se dit que, finalement, le destin, malgré tout, n'a pas été si mauvais pour Eric.