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Musique - Page 26

  • Steve Goodman

    Steve Goodman (July 25, 1948, Chicago, IL. – September 20, 1984, Seattle, WA.)
            

     "Steve Goodman" premier album éponyme (1971)

    J'ai cité, dans une précédente note, Steve Goodman et l'émouvante chanson dédiée à son pére "My Old Man". Cela m'a donné envie de rendre justice à ce personnage attachant au travers de quelques lignes et surtout de pousser un cri de colère (ARRGH!!!) vis à vis d'un des scandales mineurs de la chanson française.
    Steve Goodman était un guitariste et chanteur très doué mais aussi un auteur-compositeur de talent. Il est mort à 36 ans après avoir lutté 15 ans contre une ennemie implacable: la leucémie. Mais cette conscience d'être en rémission, loin de l'abbattre, lui a donné une joie de vivre communicative (très perceptible dans ses enregistrements "live") et un humour décapant, une capacité d'auto-dérision qui ne se sont jamais démentis jusqu'à la fin de sa trop courte existence.
    Steve Goodman formait aussi avec John Prine une paire d'amis, sortes de Montaigne et La Boétie du folk (même si ce terme est trop restrictif) américain. John Prine écrivit les notes de pochette du premier album de Steve et Steve fit connaître John en incitant Kris Kristofferson à l'accompagner pour assister à une de ses prestations scéniques, dans un petit club de Chicago, l'aidant ainsi à démarrer dans le métier.
    Cette rubrique est consacrée au premier – et plus grand en qualité de songwriter –  succès de Steve "City Of New Orleans" qualifié par John Prine de "best train song I ever heard". Cette chanson fut popularisée par Arlo Guthrie et reprise par de nombreux artistes américains au premier rang desquels Johnny Cash, Willie Nelson ou le groupe bluegrass Seldom Scene.
    Mais laissons Arlo Guthrie nous conter sa première rencontre avec Steve:
    «One time, a few years ago around 1970, I was up in Chicago playing in a bar. After the show was over, the owner of the place, who was a friend of mine, came up and said, "Hey, Arlo, a friend of mine wants to sing you a song". I said, "Oh, come on, man, I don't want to hear no songs. I hate songs. I don't even like my own songs. Why should I listen to other people's songs? I mean, everybody think they wrote the cosmic universal anthem song-of-the-month-club song". I was going on and on and on…
    Finally, this little guy comes around the corner and he's smiling at me. He says, "Arlo, I just want to sing you one song". So I said, "Tell you that. Buy me a beer. I'll sit here and drink it. As long as it lasts, you can do whatever you want". He said, "That sounds like a good deal". I said, "It does?". "City of New Orleans" is the song he sang me. The guy's name was Steve Goodman. He wrote a lot of great songs.»
    Arlo, auréolé de sa double célébrité (il était le fils de Woody Guthrie et la star d'un film intitulé "Alice's Restaurant" inspiré de sa chanson-saga du même titre) popularisa "City of New Orleans" et fit par là-même reconnaître le talent de Steve. L'histoire aurait pu en rester là si une adaptation française n'avait vu le jour pour devenir un des plus grands succès commerciaux de Joe Dassin sous le titre "Salut les amoureux" (Pendant des années, j'ai cru que le titre était "On s'est aimé comme on se quitte").
    Comment un chanteur américain et de surcroît parfaitement bilingue, qui se prétendait défenseur de la chanson folk américaine, a-t-il pu accepter de dénaturer à ce point ce chef d'œuvre mineur? Comment une "train song" (c'est un genre à part entière dans le folk ricain – évidemment intransposable par ici) a-t-elle pu devenir avec l'aval de son interprète une mièvre chanson de rupture? Certes, la mélodie est là, imparablement magique, mais…
    Et puis, j'ai été profondément choqué de constater que sur les nombreuses rééditions posthumes des œuvres de Joe (que je respecte malgré tout, car comme tout un chacun depuis le milieu des années 60, je ne peux nier que j'ai plus d'une fois fredonné ses airs à la mode - un voyage scolaire avec comme hymne "Tagada, tagada voilà les Daltons", ça passe plus vite) "Salut les amoureux" est crédité au seul Claude Lemesle. Et j'ai eu envie de fracasser le téléviseur lorsque j'ai vu le même se pavaner en parlant de "son" chef d'œuvre lors d'une émission-hommage de Drucault ou Foucker.
    Par ces quelques lignes, j'ai simplement voulu rendre à Goodman ce qui appartenait à Steve. Tous ses disques sont en vente chez Red Pajamas Records, label qu'il a fondé sur la fin de son existence et qui est une filiale de Oh Boy Records (http://www.ohboy.com tout est disponible par http://www.amazon.com) , autre label créé par… John Prine quelque temps auparavant pour conquérir son indépendance artistique (et il en fait bon usage, le bougre!).
    «…And we all loved Steve. He was an incredibly talented, energetic, beautiful human being and I was one of the lucky ones to have him for a friend… Miss you, pal.» (John Prine)

  • C'est grave, Docteur?

    Rassure-toi, Y a K.A, je ne veux pas te concurrencer dans le domaine médical, je n'en ai ni la compétence, ni l'expérience. Non, je voudrais parler d'un phénomène d'addiction sur lequel je m'interroge et, dans un souci purement archéologique, dont j'aimerais comprendre l'origine, les mécanismes, mais aussi les effets secondaires. Je me posais ces questions hier soir en contemplant les murs de la chambre tapissés de colonnes de CD et d'étagères de vinyles. Je me pose les mêmes (questions) en écoutant ce matin un vieux 33 tours des Kinks ("Misfits") qui me donne un début de réponse.

    Comment peut-on à ce point devenir accroché à la musique quand on n'est pas tombé dedans à la naissance, quand on n'a jamais été capable de sortir 2 notes d'un instrument (ou alors d'un harmonica, mais hors de la présence auditive de tout public)?

     

    Chapitre Premier: L'apprentissage

    Aussi loin que je me rappelle, j'ai toujours entendu de la musique, chez moi. Pas de télévison, pas d'électrophone (je devais avoir 7 ou 8 ans quand le premier est arrivé – je me souviens encore de l'odeur de l'appareil quand il a été déballé). Deux phénomènes ont contribué à mon éducation.

    D'abord, ma mère chantait. Elle en a perdu l'habitude depuis, mais je me souviens encore de son répertoire: "Ne pleure pas Jeannette, nous te marie-erons…", "Qu'il fait bon chez vous, Maître Pierre, qu'il fait bon dans votre moulin…" ou "Sur la route qui va, qui va, qui va et qui ne finit pas…"; Inimitable parfum d'enfance, souvenirs de voyages où le chœur familial tentait, parfois en vain, de couvrir la mélodie du moteur de la 2CV!

     

    Et puis, ma mère écoutait la radio ou, plutôt, la famille écoutait la radio. Je devrais dire LA radio, c'est à dire Radio-Luxembourg (aujourd'hui, Maman écoute RTL). Fabuleuse époque que celle de Zappy Max ("Ça va bouillir", "C'est parti mon Zappy") dans sa lutte contre son ennemi Kurt Von Straffenberg alias "Le Tonneau", du "Personnage Mystérieux", des "Rois de l'Accordéon", de "la Famille Duraton" (avec Jean Carmet dans le rôle de Gaston Duvet). Et puis il y avait "Grand Spectacle" ("Au théâtre ce soir" radiophonique), "Sur le banc" avec Raymond Souplex et Jeanne Sourza en La Hurlette et Carmen. Et l'inimitable Genevève Tabouis dans sa chronique politique du dimanche soir qu'elle débutait toujours par le rituel "Attendez-vous à savoir…". Et "Quitte ou double" qui me permettait de me mesurer à distance aux candidats dans la catégorie "Sport", moi qui (merci Tata Claudine) étais un abonné et lecteur assidu de "Miroir-Sprint". J'en oublie sans doute mais je me souviens de ces moments où le cercle familial se formait autour du poste de radio (gros appareil qui n'était pas encore ce qu'on appela ensuite un transistor). Jusque là, rien qui me prédisposât à évoluer vers les sphères musicales que j'attendrais par la suite. Elvis Presley pouvait se déhancher, Chuck Berry créer la duck-dance et draguer sa "Sweet Little Sixteen", les Everly Brothers ou Buddy Holly inventer ce sans quoi les Beatles n'auraient été que les Rolling Stones, cela m'était totalement étranger.

     

    Et puis il y eut l'électrophone, et les premiers disques: Marcel Amont et les Compagnons de la Chanson pour Maman, Jacques Brel (était-ce à ce moment-là?) pour la grande sœur et, pour les 3 petits (j'étais le plus grand des petits), Lucienne Vernay et les Quatre Barbus dans "Les Rondes et Chansons de France". Je garde de l'époque le souvenir des œuvres de Brel "L'ivrogne", "Le moribond", au goût de fruit défendu et puis chez les Compagnons de la Chanson "Verte campagne" (un signe sans doute) dont je découvris beaucoup plus tard qu'il s'agissait de l'adaptation d'un classique du folk américain "Greenfields". Et il y eut ensuite l'achat par ma sœur d'un disque qu'elle avait commandé. Je me revois aller le quérir avec elle, chez un disquaire, depuis longtemps disparu, de la rue St Pierre à Verdun: Georges Brassens interprétant 4 chansons: "La chanson pour l'Auvergnat", "La mauvaise réputation", "La prière" et "Un jolie fleur (Dans une peau de vache)". Et je fus même autorisé à écouter ces titres avec elle. Je ne me compris que beaucoup plus tard  à quel point ces titres et leur interprète m'avaient marqué. Rendez-vous, pour en savoir plus, au chapitre quatrième ou cinquième de cette passionnante saga. L'électrophone fut donc le premier tournant.

     

    Le second, ce fut la radio. Oui, celle dont je parlais plus haut. Mais avec le temps je me mis à ne plus l'entendre de la même façon. Et puis j'étais un lecteur assidu de "L'est Républicain". Et entre la page des sports et la bande dessinée ("Lucky Luke" ou "Le pirate des Caraïbes") je me souviens d'un article annonçant la naissance d'un phénomène qui déchaînait les passions en Angleterre et prenait l'allure d'une déferlante: 4 garçons aux cheveux longs (tout est relatif) qui annonçaient leur venue en France. À quoi pouvaient-ils ressember? Les chansons en Anglais, ça existait aussi? Grande découverte. Où les entendre? Et puis j'appris aussi peu après qu'il n'y avait pas que Radio-Luxembourg. Il y avait aussi une station prisée des jeunes (mais je n'étais pas encore assez jeune à ce moment-là) dont tous parlaient: Europe n°1 et ses émissions cultes "Salut les Copains" ou "Dans l'vent".

     

    Mais cela est une autre histoire que je vous conterai au chapitre deuxième: "Le temps des hit-parades"… si vous le voulez bien (et si j'en ai le courage).

  • Sport & musique

    Et devinette elle a vécu ce que vivent les devinettes, l'espace d'un Y a K.A...

    "Blue Umbrella" est en effet un titre extrait de "Sweet Revenge" (1973) de John Prine que j'ai personnellement découvert en 1976 et qui ne m'a pas quitté depuis. Et je tiens le susnommé pour l'un des plus grands!

    Bientôt, je vous raconterai comment comment on prépare un marathon, comment on le court et comment on s'en remet. Ah bon, ça n'intéresse personne? Moi, si, et puis vous n'êtes pas obligés d'essayer!

    Alors, salut, je vais essayer de retrouver le goût perdu de l'écriture et des sujets captivants... Les premiers seront musicaux: John Prine? (ça ne vous intéresse pas non plus - eh bien moi, si!)

    À bientôt...

     

  • Devinette du jour

    À qui lira ces mots...

    Malgré mon grand âge et pour meubler une inactivité non désirée, je cède à la mode du blog, imitant en cela mon petit frère (tu vois, moi aussi, je peux faire tout comme toi!). Pour l'intant je découvre. J'ai eu du mal à créer ce blog (et pourtant, c'est simple), j'ai peiné pour insérer une photo (pas compliqué non plus). Mais le millénaire est long et, comme un marathon, c'est surtout long sur la fin! J'ai donc le temps de progresser et j'accepte même les conseils des jeunes...

    La devinette? Pourquoi le titre du blog? Et une question complémentaire: quel rapport avec la photo?