DANNY SCHMIDT
Le 12 juin 2006, j'avais publié une note intitulée "en bref" dans laquelle j'évoquais quelques artistes dont Greg Brown et Jeffrey Foucault qui sont parmi les meilleurs représentants du folk moderne. À la lecture de cette note (comment y est-il arrivé, je l'ignore), un certain ParisPal (aka Hervé) me laissa un commentaire dans lequel il me parlait des concerts d'Acoustic in Paris (à ce sujet, il y a encore un programme à couper le souffle pour les prochains mois - consultez le site). De fil en aiguille, nous avons eu l'occasion à maintes reprises d'échanger à propos de notre passion commune et c'est ainsi qu'Hervé me recommanda un certain nombre de folksingers dont j'ignorais jusqu'au nom. Beaucoup de plaisantes découvertes et et un certain nombre d'artistes de premier rang sont venus alimenter ma discothèque (la plupart du temps grâce au téléchargement notamment chez eMusic ou chez PayPlay).
Parmi les plus notables de ces songwriters, il y a Danny Schmidt. Sa découverte sur disque remonte pour moi à octobre 2006. Danny était déjà passé à la Pomme d'Ève le 9 novembre 2005 (avec le superbe David Olney), il est revenu le 8 février dernier (date de souvenirs contrastés pour moi) avec Iain Matthews et Kreg Viesselman, et j'en ai parlé ici.
Tant sur scène que sur disque, Danny Schmidt démontre des qualités et une originalité qui ne se démentent pas. C'est un guitariste de grand talent et un lyriciste à la dimension poétique incontestable.
Ses 4 premiers albums m'avaient déjà convaincu: "Live at the Prism Coffeehouse" en 1999; "Enjoying the Fall" en 2001; "Make Right the Time" en 2003; "Parables & Primes" en 2005.
Il nous revient en cet automne avec "Little Grey Sheep", un album de 12 titres composés sur une période de 7 ans et qui, pour des raisons diverses, n'avaient pas trouvé leur place sur les albums précédents. Mais, attention, il ne s'agit pas de "chutes" de studio, mais simplement des morceaux qui en raison de leur couleur musicale ou de leur thème ne convenaient pas aux enregistrements passés. Et c'est cela qui leur donne une unité aujourd'hui.
C'est ainsi que Danny, il y a quelques mois, a débuté l'enregistrement de ces 12 titres, à Charlottesville, Virginia, dans le petit studio de son ami Paul Curreri (lui-même chouchou d'Acoustic in Paris, songwriter et guitariste de grand talent et aussi époux de Devon Sproule, elle-même... mais c'est une autre histoire).
Au départ, il n'y avait que Danny, sa guitare et sa voix et quelques harmonies de son amie Joia Wood, enregistrés rapidement, et puis Paul Curreri en a fait un vrai album, y ajoutant sa patte personnelle (et Dieu sait si le bougre a du talent (il a aussi un frère, Matt Curreri, lui-même... mais c'est une autre histoire).
Randall Pharr à la basse, Jeff Romano à l'harmonica, Matty Metcalfe à l'accordéon, Sara Read au violon, Spencer Lathrop à la batterie et Colin Brooks à la pedal steel guitare se sont joints à la fête pour un résultat plus que réjouissant.
Je ne vais pas vous parler davantage de "Little Grey Sheep". Danny le fait beaucoup mieux que moi sur son site. Vous y trouverez tous les détails sur l'histoire de chaque titre, tous les textes (y compris ceux des albums précédents). Vous pourrez également écouter des extraits et même télécharger gratuitement des morceaux "échantillons" de chacun des disques. Et vous découvrirez aussi que Danny Schmidt, en plus des talents évoqués plus haut, a beaucoup d'humour.
Un conseil: ne passez pas à côté...