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Blue Umbrella - Page 24

  • Un p'tit beurre...

    Une parenthèse digressive au milieu de mon intinéraire musical... Il y a 49 ans, à l'heure où j'écris, à peu près, j'étais sur les genoux de mon arrière-grand-mère, à la fenêtre du rez-de-chaussée du 9 rue de Beaumont sis en ma bonne ville natale... et j'attendais... Mais j'attendais quoi?

    J'attendais un petit frère, pardi, mais cela je ne le sus que peu après...

    Eh oui, Maître Chronique (http://musiques.hautetfort.com/) entre aujourd'hui dans sa cinquantième année... Et il a toujours 5 ans 9 mois et 10 jours de moins que moi...

    Bon anniversaire, P'tit Frère...

     

     

  • Femmes, je Vous aime... (2) La première...

    LINDA

    medium_Heart_like_a_wheel.jpgLinda fut la première. Non pas la première écoutée, mais la première dont j'ai acheté un album solo. Je connaissais bien sûr, mais sans plus, les 3 ladies du folk (Joan, Judy et Joni). Je n'en étais pas fou (cela tenait plus aux voix qu'aux chansons) même si certaines compositions de Joni Mitchell (je pense en particulier à "Both Sides Now" sont de réels chefs d'œuvre. Mais d'elles je ne connaissais que ce que j'entendais à la radio.

    Il y avait eu aussi Janis Joplin dont j'adorais le "Me And Bobby McGee" (chanson de Kris Kristofferson) et toutes les soul women. Mais je n'accrochais pas vraiment.

    Et puis un jour vint Gram Parsons qui, dans ses deux albums en solo, chantait avec une inconnue, Emmylou Harris. Et là, ce fut la révélation! Gram étant mort avant la sortie de son second disque, Emmy devait prendre le relais. Mais sa première œuvre se faisait attendre (en fait, "Pieces Of The Sky" était son deuxième album mais elle a toujours renié son premier "Gliding Bird").

    Et en attendant, Gérard, le disquaire nancéen à qui je devais tant de découvertes, m'a fait écouter "Heart Like A Wheel" de Linda Ronstadt. Je connaissais de nom Linda qui avait chanté sur des disques de Neil Young, Arlo Guthrie, James Taylor ou Eagles. Mais pour moi, elle n'était qu'un de ces noms que l'on oublie rapidement, au bas des pochettes des 33 tours.

    Ce n'est qu'après que je découvris que ce disque était déjà son cinquième album solo (sans compter 3 albums avec son trio "The Stone Poneys"). Ce n'est qu'après que je sus qu'en fait Eagles s'était formé en devenant le backing-group de Linda. Les 4 "Aigles" figurent d'ailleurs en 1972 (juste avant la sortie de leur premier disque) sur "Linda Ronstadt", troisième album (excellent) de la dame.

    Mais revenons à "Heart Like A Wheel". Ce disque est quasi-parfait. Il démarre par un classique rock-soul "You're No Good" qui démontre le punch de l'interprète et enchaîne sur des ballades country-rock. Il y a "It Doesn't Matter Anymore" de Paul Anka, "Faithless Love" de J.D. Souther (compositeur attitré de Eagles qui assure les harmonies) puis "The Dark End Of The Street", déjà chanté par Gram Parsons et Aretha Franklin.

    Le morceau-titre de l'album. "Heart Like A Wheel" est une composition de la Canadienne Anna McGarrigle (qui l'interprétait à l'origine en duo avec sa soeur Kate, alors épouse de Loudon Wainwright III mais aussi mère de Rufus Wainwright et de sa sœur Martha). Un piano, un quatuor à cordes et les harmonies de Maria Muldaur. Un moment plein d'émotion contenue, d'une grande beauté.

    C'est ensuite "When Will I Be Loved" des Everly Brothers et "Willing" de Little Feat".

    Arrive alors c'est le choc du disque: "I Can't Help It (If I'm Sill In Love With You)" du grand Hank Williams. Il s'agit d'un duo à couper le souffle de Linda et Emmylou (avec en prime le violon de David Lindley et la pedal steel guitar de Sneaky Pete Kleinow des Flying Burrito Brothers). Inoubliable! Et elle récidiveront dans un autre album de Linda avec "The Sweetest Gift".

    L'album se termine avec "Keep Me From Blowing Away" du méconnu Paul Craft et "You Can Close Your Eyes" du très connu (à l'époque) James Taylor avec Glenn Frey et Don Henley de Eagles et Tim Schmit de Poco (et bientôt de Eagles).

    Rien à dire de plus. Plus de 32 ans après sa parution, cet album s'écoute toujours avec le même plaisir. La liste des invités est un gage de qualité, et l'équilibre entre les compositions et les couleurs musicales dénote d'un goût très sûr (dû au producteur Peter Asher, habituel coéquipier de James Taylor).

  • Femmes, je Vous aime...

    PIETA

    Je me rends compte que mon blog fait très peu de place aux artistes féminines. Et pourtant, je les écoute de plus en plus. Je vais donc en parler de plus en plus dans les semaines qui viennent.

    medium_Pieta_1.jpgLa première s'appelle Pieta Brown et c'est la fille du célèbre (en Iowa plus qu'ici) Greg Brown. Elle partage avec Papa le talent de songwriter (elle est l'auteur-compositeur de tout son répertoire discographique) et de musicienne. Elle partage aussi avec lui quelques musiciens, dont le guitariste Bo Ramsey qui co-produit avec elle ses deux premiers albums.

    Elle fait cependant peuve d'une personnalité bien à elle, ajoutant à son folk une coloration plus jazz-blues qui  la rapproche de Lucinda Williams, et mérite d'être decouverte pour ce qu'elle est et non pas es qualité de "fille de".

    Ses deux albums sont "Pieta Brown", paru en 2002 et "In The Cool" publié en 2005. Sur ce dernier opus, belle-maman (Iris DeMent) vient lui prêter quelques harmonies vocales. Une histoire de famille...

    medium_In_The_Cool.jpg

  • Une autre Amérique

    AMERICA: HERE & NOW

     

    medium_America_Here_Now.jpg

    La nostalgie étant ce qu'elle était, les anciens ressurgissent en ce moment alors qu'on ne les attendait plus. Il y a, chez nous, la tournée "Mademoiselle Age Tendre" qui réveille bien des souvenirs chez les gens de ma génération avec Frank Alamo, Richard Anthony et quelques autres.

    En Angleterre, c'est le Gréco-Suédois Steven Demetre Georgiou – pardon Cat Stevens – pardon Yusuf (notons qu'il a gommé le patronyme Islam) qui nous gratifie d'un excellent "An Other Cup".

    Outre AtlantiqueAMERICA ne pouvait pas faire moins que de réapparaître, surfant sur la vague du "revival". Pour moi, America (groupe américain formé en Angleterre) avait perdu beaucoup de son charme au départ de Dan Peek (après "Harbor", septième album en 7 ans) auteur de quelques unes des plus belles compositions du groupe dont "Don't Cross The River" et qui, depuis, a sorti un certain nombre d'albums d'inspiration religieuse.

    Les survivants du trio (devenu logiquement un duo, vous l'avez deviné) Gerry Beckley et Dewey Bunnell ont certes continué leur route et enregistré quelques disques aimables mais oubliés aussitôt qu'écoutés. Pour moi, leur dernière trace en studio remonte à 1998 avec "Human Nature" (il doit exster un disque de chansons de Noël publié en 2002).

    Et puis, surprise! Ce mois-ci paraît un nouvel opus du groupe, intitulé "Here & Now". Cette oeuvre ressemble à America , avec un son plus moderne. Le duo a été convaincu de retourner en studio par des membres (ou ex-membres) de groupes plus jeunes comme Fountains of Wayne, Nada Surf, Smashing Pumpkins ou My Morning Jacket qui ont pour noms James Iha et Adam Schlesinger (qui produisent l'album), Ira Elliott, Matthew Caws, Jim James, Brian Young ou Patrick Hallahan. Ryan Adams et Ben Kweller viennent également faire une pige comme quelques anciens: les percussionnistes Russ Kunkel et David Leacox et le génial steel-guitariste de Poco, Rusty Young.

    Le résultat: un disque frais et inspiré, qui ne révolutionne certes rien mais s'écoute sans ennui.

    Et puis, pour notre plaisir, aux 12 nouveaux titres du disque studio, s'ajoute un CD enregistré récemment "live" aux XM Studios et qui est en fait un best of du groupe.

    CD 1 (Studio): 1- Chasing The Rainbow • 2- Indian Summer • 3- One Chance • 4- Golden • 5- Always Love • 6- Ride On • 7- Love & Leaving • 8- Look At Me Now • 9- This Time • 10- Work To Do • 11- All I Think About Is You • 12- Walk In The Woods

    CD 2 (Live)1- Ventura Highway • 2- Don't Cross The River • 3- Daisy Jane • 4- I Need You • 5- Tin Man • 6- Muskrat Love • 7- Woman Tonight • 8- Only In Your Heart • 9- Lonely People •  10- Sandman • 11- Sister Golden Hair • 12- A Horse With No Name

     

     

  • Innocent when you dream

    "Lullabies and love songs"

     

    medium_Innocent.jpg"Innocent when you dream", c'est le titre d'une chanson de Tom Waits. C'est aussi celui du nouvel album de Mark Erelli (sous-titré "berceuses et chansons d'amour"). Ce disque n'est disponible qu'aux concerts de Mark ou sur son site web (http://www.markerelli.com).

    Voici ce qu'en dit l'auteur: "Ce projet n'était pas conçu pour être plus qu'un simple cadeau destiné aux nombreux amis devenus récemment nouveaux parents. La plupart des titres ont été enregistrés tard la nuit en juste quelques prises, chantés et joués très doucement afin de ne pas réveiller ma femme endormie. J'ai évité les berceuses traditionnelles, préférant des chansons pleines de tendresse de quelques uns de mes auteurs favoris. Il y eut suffisamment de gens emballés par les interprétations pour que je sois convaincu de les partager avec vous. Je suis content de l'avoir fait. L'innocence, le confort, la paix, la sécurité, le mystère, la fantaisie, l'amour, et les rêves doux... peu importe l'âge, nous avons tous besoin de ces choses autant qu'il est possible".

    Les auteurs repris: Tom Waits "Innocent when you dream", Deb Talan ("Comfort"), Tom Petty ("Alright for now" avec la participation de Jeffrey Foucault), Wilco ("My darling"), James Taylor ("You can close your eyes"), Jesse Winchester ("Defying gravity"), Townes Van Zandt ("I'll be here in the morning") et mesdames Shawn Colvin ("I don't know why") et Kris Delmhorst ("Lullaby 101") . Et puis 2 titres signés Erelli ("Tired eyes" et "Little torch"), quand même.

    30 minutes de douceur et de tendresse, à écouter au cœur de la nuit, quand le silence est la plus belle des mélodies.

    Et vous pouvez écouter cet album en lisant le nouveau numéro de "Crossroads" qui vient de paraître. Le seul magazine où l'on parle de la musique que j'aime (mais pas seulement de celle-là). Intervew de Tim Easton, chroniques de CD de John Gorka; Dave Carter & Tracy Grammer; Kane, Welch & Kaplin; T-Bone Burnett... On croirait lire le blog de Quiet Man... en mieux!!!