Nos meilleurs vieux...

Ils étaient déjà là il y a 35 ans pour les plus jeunes... Comme Neil Young, ils sont toujours présents avec chacun un nouvel album en cet automne...

Il y a d'abord Ray Davies qui est allé à Nashville enregistrer un disque qui ressemble à du Ray Davies qui, lui-même, ressemblerait aux Kinks... Et ça s'appelle "Working Man's Café"... Et le café est délicieux...

Il y a, bien sûr, Eagles avec son "Long Road Out Of Eden", 28 ans après "The Long Run"... et c'est presque le même disque, en plus long (double album de 20 titres)... Chacun y reconnaîtra un morceau qu'il a aimé autrefois, toute ressemblance étant totalement volontaire...

 Il y a aussi, nous en avons déjà parlé, John Fogerty, avec un CD qui s'appelle "Revival" et qui rappelle... Creedence Clearwater Revival... Et pour ceux qui n'auraient pas compris, il y a même un titre qui s'appelle "Creedence Song"...

 

Ce sont de bons disques, qui s'écoutent avec plaisir mais qui s'adressent surtout à un public de quinqua (voire davantage) nostalgiques...

 

Et puis il y a le mariage (musical) improbable de Robert Plant (chanteur de feu Led Zeppelin) et Alison Krauss (ex-violoniste et chanteuse prodige du bluegrass et aujourd'hui l'une des artistes les plus respectées du genre)... Cette dernière n'est là que depuis 20 ans, mais elle est née à l'époque des débuts d'Eagles (en 1971 pour être précis) et a quand même 20 ans de carrière... Un disque, "Raising Sand" qui se situe au-delà des catégories et l'une des excellentes surprises du moment. Des reprises de titres de Gene Clark, Townes Van Zandt, Everly Brothers, et d'autres, des invités de talent dont Norman Blake et Mike Seeger (autoharpiste et demi-frère de Pete), sous la houlette de T-Bone Burnnett... S'il ne devait y en avoir qu'un, ce serait le disque à acquérir...

Le disque du jour: CHROME DREAMS II

En ce moment, j'écoute ceci:

 

Neil Young, dans toute sa splendeur.

Ça commence par un "Beautiful Bluebird" campagnard, enregistré à l'époque de "Old Ways". Puis "Boxcar", d'un album non publé dans les années 80, et l'on arrive aux 18'13" de "Ordinary People" extrait des sessions de "This Note's For You" avec les Bluenotes (entre parenthèses, ce titre devrait être le premier sngle - toujours pas formaté, le "Loner").

Le reste a été enregistré récemment avec Ben Keith, Rick Rosas, Ralph Molina et quelques autres dont un chœur de "Jeunes Gens de New York" sur le dernier titre "The Way".

66 minutes, 10 titres, du pur Neil Young avec un "No Hidden Path" de 14'33" qui nous ramène à l'époque de "Down By The River" ou "Cowgirl In The Sand" avec de longs soli de guitare inspirés et une voix plus rageuse que jamais...

 

Pour une absente...

Ceci est dédié à mes "Sisters for ever" et à JaPal qui comprendront. (Avec un clin d'œil amical à Elisabeth).

Ce 45 tours a près de 40 ans.

il avait été offert le 13 décembre 1967, jour de la Ste Luce.

O Mary !

Plus envie d'écrire... J'avais juste en tête un petit commentaire sur le rugby et puis je voulais m'éclipser, rien à raconter comme le chantait Manset.

Et Mary Gauthier (pronounced Go-Shay) est arrivée. Ou plutôt revenue.

Il y a eu d'abord ceci, un disque non-officiel enregistré au cours d'un festival folk en 2003, Mary accompagnée du seul Steve Sadler, un moment de pure magie acoustique. Parmi les titres figurant sur cet enregistrement, il y a "Our Lady Of The Shooting Stars".

Et ensuite cela, son nouveau disque, produit par Joe Henry avec l'équipe de musiciens qui jouait sur "Civilians" de ce même Joe Henry et sur "Strange Weirdos" de Loudon Wainwright (évoqué il y a quelque temps sur ce blog). Et ce disque est peut-être pour moi le meilleur, toutes catégories confondues, de cette année, et je pèse mes mots...

 

Alors, maintenant, j'ai de nouveau envie d'écrire et de vous faire connaître mieux Mary Gauthier... Et d'autres...

Bakersfield again

 DWIGHT SINGS BUCK

Dans une note intitulée "Sad News", j'avais évoqué sa disparition. Quelque temps après, je m'étais rendu compte que je n'avais même pas cité son nom, de sorte que seuls les spécialistes l'avaient reconnu. Il s'agissait de Buck Owens, l'immortel auteur des versions originales de titres popularisés en France par Claude François: "Le temps des pleurs" et "Je tiens un tigre par la queue".

Buck Owens était un rebelle, au même titre que Merle Haggard, réfractaire à l'establishment de Nashville. Il créa ce qu'on appelle le Bakersfield Sound.

Parmi les nombreux artistes qu'il influença, il y eut Gram Parsons. Mais son véritable héritier, celui qui peut se réclamer de lui aujourd'hui, est Dwight Yoakam.

Au fil des années, Dwight et Buck étaient devenus des amis, et l'un des plus grands succès de Dwight, "Streets of Bakersfield" fut un duo entre les deux hommes.

Quoi d'étonnant à ce que paraisse ce mois-ci un album intitulé "Dwight Sings Buck" où Yoakam reprend 15 titres de Buck Owens?

  

Ce disque, Dwight Yoakam l'a enregistré avec son groupe de scène (Eddie Perez / Josh Grange / Kevin Smith / Mitch Marine) et avec quelques invités dont le pianiste Skip Edwards et la percussionniste Mrs. Bobbye Hall.

De "My Heart Skips A Beat" à "Together Again" en passant par "Act Naturally" (dont on connait la version chantée par Ringo Starr avec les Beatles), "Cryin' Time" ou "Under Your Spell", cet album est un pur moment de bonheur honky-tonk. Il ne manque à vrai dire, pour que le bonheur soit complet, que la reprise de "I've Got A Tiger By The Tail".

Et le guitariste, Eddie Perez, reprend à merveille le rôle de Don Rich, guitariste des Buckaroos (le groupe de Buck Owens) dont il est fan.

Alors, ne boudez pas votre plaisir. La sortie est prévue aux USA le 23 octobre mais vous pouvez vous faire une idée en vous rendant sur le site de Dwight Yoakam.